La vie rêvée des chaussettes orphelines - Marie Vareille
La vie rêvée des chaussettes orphelines est le premier roman de Marie Vareille que je lis et pourtant ce n'est pas le premier que j'ai eu de cette autrice (j'en ai quelques uns dans ma PAL *oups*). Mais, finalement, je suis ravie de ce choix car ça a été une merveilleuse lecture. Ce livre m'a énormément touchée, bouleversée et pourtant je ne m'attendais pas du tout à cela avec un tel titre. Il m'a touché plus que je ne le pensais en le commençant. En même temps, avec ce titre farfelu, qui s'attend à être ravagé, ébranlé, troublé ? Personne et surtout pas moi. Ça a été une agréable surprise et sincèrement, je vous le conseille sans hésitation les yeux fermés. Découvrez le sans en découvrir le résumé.
Titre : La vie rêvée des chaussettes orphelines
Autrice : Marie Vareille
Maison d'Édition : Charleston
Pages : 410
Autrice : Marie Vareille
Maison d'Édition : Charleston
Pages : 410
Avis : En commençant ce livre, je ne savais
pas à quoi m’attendre surtout quand on a un titre aussi loufoque, et clairement
j’ai été surprise. Je vous dirais même très surprise. En le commençant, je n’ai
pas pu le lâcher. J’avais lu la moitié en quelques heures et je n’avais pas envie
de quitter Alice, le personnage principal. C’est quelque chose d’assez rare car
je passe rarement ma journée la tête dans un bouquin. (Quoi ? tu ne lis
pas toute la journée ? heeen la honte pour une libraire ! Boouh).
Mais avec ce roman, ça ne me gênait pas de passer un peu plus de temps avec
lui. Et puis, le constat est que plus j’avançais, plus une boule se logeait
dans ma gorge. Je savais qu’il y avait une affreuse vérité qui allait être
découverte. Et je m’attendais à la découvrir mais ce que j’ai découvert était
encore plus difficile. Je ne m’y attendais pas et c’est ça que j’ai le plus
appréciée dans ma lecture : ces révélations dont je ne me doutais absolument
pas. L’autrice m’a complètement dupée.
En effet, dans ce roman, on suit Alice entre 2012 et 2018/2019. En 2012,
nous suivons Alice à travers des lettres écrites dans son journal au doux nom
de Bruce. Elle y raconte ses tracas du quotidien. Et plus précisément sa
volonté à devenir maman et du fait qu’elle n’y arrive pas. Cet échec la ronge
de tout son être. Elle ne voit aucun bonheur et ne le trouvera pas tant qu’elle
n’arrivera pas à devenir maman. Alors elle écrit. Elle nous écrit jusqu’à une
certaine date.
Et à côté de ça, on la découvre dans le présent. Alors forcément la
question que l’on se pose est : a-t-elle réussi ? Est-elle heureuse ?
A-t-elle réussi à s’épanouir ? Et pourtant, quand on la découvre, on se
rend compte qu’elle a déménagé à Paris et qu’elle est toute seule. Alors on se
demande si une catastrophe s’est produite entre 2012&2018...
Et puis Alice, nous parle beaucoup de sa sœur Scarlett, sa petite sœur qui
a toujours eu du mal à se faire aimer de sa mère. Alice a toujours protégé sa
petite sœur. Elle a toujours su que sa mère ne voulait pas d’elle et qu’Alice était
sa préférée. Scarlett était la petite fille non désirée qui a détruit le couple
de sa mère. Scarlett n’existait pas à ses yeux. Et quoi qu’elle fasse elle n’y
arriverait jamais. Peu importe le degré d’insolence, de rebellitude,
d’insubordination... Scarlett a tout fait pour attirer l’attention de sa mère
mais sans jamais réussir... Alors Alice a toujours joué un peu le rôle de maman
pour elle. Même quand elle a réussi sa vie. Mais Scarlett savait qu’il lui manquerait toujours quelque chose dans sa vie, seule la musique pouvait la
sauver. Quand elle s’en est rendue compte, Scarlett s’est donnée corps et âme
pour apprendre la musique toute seule. D’abord le piano puis la guitare.
Scarlett voulait être une rock star et mourir à 27 ans comme ses idoles...
Seulement, la vie leur a réservé à toutes les deux un tout autre destin.
La vie rêvée des chaussettes orphelines est beaucoup plus qu’une simple
histoire familiale, de désir, de volonté. C’est une histoire qui nous touche
tous par son caractère vital. On est tous amené à perdre des gens dans la vie,
du jour au lendemain, mais on ne sait pas à quel point le vide peut nous affecter
et nous affectera.
Alice, ici, essaye tant bien que mal de s’en sortir. De ne pas paniquer quand
elle évoque sa sœur qu’elle a tant aimé. Dès qu’elle entend certaines musiques,
elle panique et ce sentiment de mal être nous touche. Il est universel car nous
sommes tous sensibles.
Alors dans ce roman, on se retrouve un peu tous dedans. On a tous perdu
quelqu’un, on ressemble tous à une chaussette orpheline qui a besoin de nouveau
d’une nouvelle chaussette pour former une paire mais parfois ce n’est
simplement pas possible. Pourtant, on peut continuer de vivre mais avec quel
sacrifice, quelle douleur ?
Alice a dû choisir un mensonge pour continuer d'avancer et combattre ses
angoisses. Et si finalement tout ça n’était qu’un simple déni ?
Repousser l’évidence pour ne pas souffrir et s’écrouler de tout son être.
J’ai beaucoup aimé cette lecture même si parfois le personnage d’Alice me
touchait beaucoup trop. Ses sentiments, je les ressentais. Je ressentais bien
toute sa peine devant tant d’échecs pour devenir maman ou bien quand elle voyait
sa sœur se tuer à la tâche pour sa musique.
Ce qui est sûr c'est que l'autrice nous happe d’émotions et
nous entraine dans une déferlante de sensations plus diverses que les unes des
autres. C’est saisissant, poignant. C’est un roman qui m'a complétement happée et
bouleversée. J'ai été totalement bluffée par le retournement de situation ! Et, on ne voit
rien venir à part le flot d'émotions qui se déverse sur nous une fois le roman
achevé.
Je me demandais vraiment ce qu'il y avait dans ce roman...je le vois partout. J'essayerai...
RépondreSupprimerAHA je te fais vraiment sortir de ta zone de confort ! :P
SupprimerMais clairement tu te doutes pas de ce que tu vas vivre en l'ouvrant ! :)
Belle chronique ! On sent que le livre t'a touché.
RépondreSupprimerJ'ai très envie de le découvrir, pour son message et les émotions qu'il peut procurer.
Merci beaucoup ! :) Oui effectivement ce livre m'a beaucoup touchée et je le recommande chaudement. C'est un très beau roman.
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