Les silences - Amélie Antoine

10:00 My-Little-Anchor 2 Comments


En janvier, Amélie Antoine m'a contactée pour me proposer de lire son roman Les silences, initialement publié aux éditions Michel Lafon sous le titre de Quand on n'a que l'humour, qui allait être publié en mars aux éditions Le livre de poche. Quand elle me l'a proposé, ce roman ne m'était pas inconnu puisque j'en avais pas mal entendu à sa sortie en 2017. Pourtant, je n'avais pas pris le temps de me pencher dessus (comme finalement beaucoup de romans). Je ne pensais pas qu'il me plairait mais ce fut un regrettable choix quand je me suis plongée dedans. Ce roman est une pépite ! C'est tellement poignant qu'on vit avec le personnage d’Édouard Bresson. Ça aurait pu être nous. Le texte est juste, les émotions sont heurtantes, profondes, bouleversantes. L'histoire est authentique. Bref, il était temps que je vous en parle. Vous ne pouvez pas rater ce roman comme j'ai pu le faire ! Je remercie énormément Amélie d'avoir pris le temps de me contacter pour découvrir son roman parce que ce fut une très belle découverte et les éditions Le livre de Poche pour l'envoi.


Titre
 : Les silences

Autrice
: Amélie Antoine
Maison d'Édition
 : Le livre de Poche
Pages
 : 394

♥♥

Histoire
:
«
Édouard Bresson est l’humoriste préféré des Français. Le moindre de ses spectacles se joue à guichets fermés. Mais, à chaque tournée, au premier rang, une place reste désespérément vide. Et, à chaque fois, son cœur se déchire un peu plus. La France entière l’adule et l’envie. La France entière, sauf son fils, qui ne vient jamais l’applaudir, parce qu’il le déteste de l’avoir négligé toute son enfance. Que faire quand on réalise qu’il est peut-être désormais trop tard pour rattraper ses erreurs  ? Imaginez un homme qui a tout, absolument tout pour être heureux. Sauf l’essentiel. »
 *
*
Avis : Dans ce roman, on découvre la vie d'Édouard de nos jours et pendant son enfance. On y découvre un personnage qui a souffert des moqueries à cause de ses bégaiements mais qui a su faire face à la vie en étant humoriste.

Il a su utiliser sa souffrance infantile pour vivre mieux. C'est une belle revanche sur sa vie. 

En étant jeune, il a dû accepter sa timidité, ses bégaiements, son incapacité à formuler des mots, des phrases en public. Pourtant, dans sa tête tout était clair mais la barrière se formait. Alors en choisissant d'être humoriste, il a voulu oublier ses misères d'avant mais en trop se concentrant sur sa carrière, Édouard en a oublié sa famille... Il avait tout pour être heureux mais il en était loin car tout ce qu'il voulait, désirait au fond, il ne l'avait pas. L'amour de son fils n'était qu'un pale silence. 

Un silence bien trop lourd à supporter.

Et puis, on découvre également la vie de son fils Arthur. On le suit de son côté à un certain moment de la vie d'
Édouard. On découvre ce qu'a été sa vie sans son père depuis son enfance, cette absence qui lui a donné cette amertume quand on parle de Édouard Bresson. Il découvre alors son père d'une autre manière, sous un autre regard : celui de ses amis. Il découvre un autre Édouard : celui qu'il n'a jamais voulu voir à cause de la douleur, de la colère.

Dans les silences, j'ai beaucoup aimé le style de l'autrice, elle manie d'une certaine manière les mots et ça me plait, ça me parle. Je dirais même qu'elle a une jolie plume puisqu'elle tourne bien ses phrases. C'est authentique et juste. Et puis, dans ce roman, elle y ajoute une petite particularité : elle reprend toujours la dernière phrase de son chapitre pour en commencer un nouveau.

De plus, l'histoire est touchante, poignante. La chute n’est tellement pas prévisible. Je m'attendais pas du tout à ça. Ça arrive comme ça sans qu'on s'en doute et ça nous heurte d'un coup sans crier gare. J'ai tellement aimé suivre
Édouard parce qu'il se rend compte que même s’il est arrivé là où il voulait, il n'est pas heureux parce qu'il lui manque quelque chose : la présence de son fils. Son fils lui manque. Il a fait l'erreur de le mettre au second plan et le paye bien maintenant. Il a toujours voulu faire rire les gens car ce n'est pas donné à tout le monde mais le seul dans tout ça qui ne rit pas c'est bien lui-même. 
 *
Sa réussite lui coûte son bonheur.

D’autre part, elle n'hésite pas à mettre l'accent sur la répétition générationnelle notamment dans le schéma des familles. On veut tous éviter de reproduire les erreurs de nos parents, on fait tout pour s'éloigner de ce qu'ils étaient. Mais, incontestablement on reproduit le même schéma. Les erreurs des uns font les erreurs des autres.

Dans ce roman, elle écrit l'histoire d'
Édouard, peut-être la sienne ou encore la nôtre. Celle de tous ceux qui ont vu de loin un de leurs parents. Celle de tous ceux qui n'ont pas connu un de leurs parents.

2 commentaires :

  1. Je suis bien intéressée par cette histoire. Je me souviens de sa sortie en grand format mais je n'avais pas fait le lien entre ce titre et le précédent. Du coup, merci pour le rappel :)

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    Réponses
    1. J'espère de tout cœur que tu le liras ! Ce roman est une pépite, une véritable merveille et une très belle découverte ♥

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Merci pour votre passage et à bientôt ♥